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LE LAGNY DU RUGBY - Hors série

21 mai 2020
jeudi 21 mai 2020 par Sylvain Martinez
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IL Y A 20 ANS … … DÉJÀ !

Edito
Un petit come-back … en voilà une bonne idée ! Pour répondre à la demande de certains, et même à l’insistance d’autres, la rédaction du journal a sorti la boîte à souvenir, et surtout la vieille machine à écrire à ruban, pour revenir sur une période lointaine, qui a marqué les esprits
Le 21 mai 2000, à L’Aigle, L’AS Lagny perdait pour la 4e fois en 12 mois le match d’accession en Nationale 2, contre Rennes (25-28). Alors que la semaine précédente, c’est Épernay qui lui barrait la route (3-15), et qu’en mai 1999, c’est contre Lille (14-16) puis Rouen (20-30) que les bleus et blancs annihilaient leurs chances… [1] Mais au-delà de ces regrets sportifs, il reste en mémoire des souvenirs fraternels, et la belle aventure humaine d’un groupe, qui a écrit une jolie page de l’histoire de ce club hors du commun.
Mais attention ! Il ne s’agit pas ici, de tomber dans le « c’était mieux avant » ou de se torturer en espérant revivre un jour les joies du passé. Pierre Desproges disait : « la nostalgie c’est comme les coups de soleil, çà ne fait pas mal pendant, çà fait mal le soir en se couchant. » Non… Nous avons juste ici, l’intention de revoir quelques cabines un peu abîmées par l’érosion du temps, et rire encore aux détails croustillants parfois oubliés, d’une bande de potes assez hétérogène, mais qui s’est uni pour le meilleur et pour le pire. Tous n’ont pas été retrouvés, certains sont peut-être sur une ile déserte ou tapis dans une cave de la rue Princesse … Mais chacun a laissé une trace dans nos mémoires, et plus que des images, c’est même parfois des sons, et surtout des odeurs, qui referont surface en lisant cette édition… un peu spéciale !


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Le 21 mai 2000, à L’Aigle, L’AS Lagny perdait pour la 4e fois en 12 mois le match d’accession en Nationale 2, contre Rennes (25-28). Alors que la semaine précédente, c’est Épernay qui lui barrait la route (3-15), et qu’en mai 1999, c’est contre Lille (14-16) puis Rouen (20-30) que les bleus et blancs annihilaient leurs chances… Mais au-delà de ces regrets sportifs, il reste en mémoire des souvenirs fraternels, et la belle aventure humaine d’un groupe, qui a écrit une jolie page de l’histoire de ce club hors du commun.
Assis contre un arbre, les chaussures entre les jambes, j’écoute à moitié un dirigeant qui tente de me consoler. Plus loin, Lolo Blond fait des grands gestes au milieu d’un petit groupe d’anciens qui n’en reviennent toujours pas. Bobok est déjà sous la douche, très énervé. Certaines femmes tentent de réconforter leur hommes, Eric et Stéphane enlèvent leurs bandages d’élasto, dégoutés. Tobie a le regard noir. Didier et Gheorghe sont muets. Kiki et Luc vocifèrent.
Ils ont tous tout donné. Fred Salles, et Jacques Petey, les coachs, n’arrivent pas à comprendre. Comment a-t-on pu perdre ce match ? A la 88e minute ... comme l’an dernier contre Lille. Oui mais là, on les avait explosé pendant les ¾ du match. On avait vingt points d’avance à la cinquante cinquièmes minutes, et on dominait.
Personne n’a vraiment d’explication valable : l’arbitre, la condition physique, le mental, le vent … Un peu tout ça à l’évidence.
Cette fois c’est encore plus violent, car en plus d’avoir subi une terrible remontada, on sent bien que c’est la fin. La fin d’un cycle. Certains joueurs vont partir, d’autres vont arriver, des jeunes vont faire leurs places. Des nouveaux entraineurs également. Et puis, le découragement et la résignation ... 4 fois en 12 mois ! Ce n’était pas pour nous !
Dans le vestiaire, je ne peux pas m’empêcher d’être triste, surtout quand je croise le regard des enfants du club, Lolo, Benoit, Fred, Max, Bébert, Cédric. On aurait vraiment aimé leur offrir çà. La culpabilité s’installe. En sortant, pas de mots pour les potes de la B, qui pour certains ont joué avec nous dans l’année… Et que dire aux anciens, les VDB, Bésana, Grisou, Legoff, Cham, Bétou, Zim ? Eux qui nous ont si bien accueillis ici. Et les autres supporters… Et les dirigeants. Les Blond, Tisserand, Chavaneau, Bonnet, Thureau, Esch, Bernardet, les pères Yoyo et Zmuda…. Eux qui nous ont tous aidé à nous sentir bien à Lagny. Et les jeunes : les Bonnard, Ducrot, Rosell, Tisserand, Enkirche, Basile. C’est à eux que nous voulions donner les clés de la Nationale 2. Et les autres que j’oublie. Et Les bénévoles… Et Monique !

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2000-05-25 - La Marne

Je crois que c’est la seule fois que le bus du retour n’a raisonné d’aucune chanson. A cette époque-là, on gagnait souvent à l’extérieur, du coup les retours étaient animés. Et même en cas de défaite, l’amitié reprenait rapidement le pas sur la déception, et le répertoire vocale prolifique de certains ramenait la bonne humeur dans le groupe.
Mais là non…
Dans ce bus, je suis incrédule. Les images défilent dans ma tête. Celles du match, mais aussi celles de la saison. Ce match contre l’ACBB, il y a quelques jours, contre des anciens joueurs d’élite. Les 40 pions passés à Colmar alors leader de la poule, les victoires contre Massy, Épernay, celles à Metz, à Noisy-le-Grand, au Massif Central, à Yutz. Et tant d’autres. On avait une super équipe. Et l’année d’avant. Encore plus forte. Avec Laurent Daublon, capable d’être bon à tous les postes de la ligne de ¾, avec un jeu au pied redoutable, et une aisance technique incomparable à ce niveau. Les résultats ont été incroyables : 3 défaites en 22 matchs de saison régulière, avec des cadors dans notre poule comme Évreux, Rouen, Armentières ou encore Amiens. Nous, la modeste bourgade de Seine et Marne !
Mais surtout… Surtout tous ces moments de convivialité. Une super ambiance, juvénile et fraternelle. On n’était pas tous des amis, mais on était contents de se retrouver les soirs de semaines, pour se rouler dans la boue sablonneuse du stade du Fort du Bois.
Et je me souviens particulièrement des entrainements du vendredi et des oppositions avec la B, qui étaient souvent d’un meilleur niveau que les matchs du dimanche. Il faut dire que la B aussi c’était une super équipe, vice-championne de France en 1997 !
Le club-house derrière la buvette peut encore en témoigner. L’osmose entre les anciens du club, et les expatriés de toute la France avait bien pris. Comme une bonne mayonnaise.
Mais cela n’a pas suffi…
Et le pire c’est que trois saisons plus tard, la fédération déciderait de faire monter directement les premiers de poule…
Et finalement, 20 ans après, qu’est ce qui est le plus important ? Nous n’avons pas fait monter le club, mais toute la famille bleue et blanc de cette époque-là gardera d’abord le souvenir d’une épopée exaltante, et pour ma part, quelques amis pour la vie. Le bilan sportif n’a plus d’importance.
Une des particularités d’un ancien rugbyman, c’est qu’il oublie les détails mais qu’il se souvient des émotions. Alors n’oublions pas ces moments privilégiés, et soyons fiers… Fiers de s’être fait casser la gueule en cœur, pour défendre nos couleurs…
S. M.

Que sont-ils devenus ?

Ceux qui ont joué au moins une fois en équipe 1 sur les saisons 98/99 et 99/2000, par postes et par ordre alphabétique.
Premières lignes :

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Jérôme Berger
Il est boulanger, avec la brioche sur la baguette. Sa spécialité : La Pine de Barbezieux. Si vous passez dans sa région…
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Jimmy Goldfarb
Il ne trie plus les ballons en mêlée, mais plutôt les trains en gare de Montpellier. Il est aussi entraineur diplômé.
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Philippe Jacques
Après avoir affronté ses vis-à-vis, la légende Balou est désormais INTOUCHABLE. Il roule souvent sa bosse à La Réunion.
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Leonid Kousmine
Il est toujours agent secret au KGB, où il est la doublure de Poutine… Donc pas possible de le contacter !
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Ludovic Kumm
Il est chef d’une bande de hipster du côté de Massy, et a participé aux championnats d’Europe… de Scrabble !
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Yann Legoff
Notre pompier s’est découvert une passion pour la cornemuse, qui masque sa vraie motivation :
être nu sous son kilt.
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Benoit Loffel
Il est parti à Vannes, au pays des chapeaux ronds, puis de retour dans la région, il a trouvé une reconversion dans le spectacle de Casimir.
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Tobie Maïau
Patron d’une boîte de TP, il a été condamné pour « génocide des cochons et extinction de l’espèce »
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Jésus Moreno
Il n’a pas dû finir évêque. Je n’ai jamais vu Jésus marcher sur l’eau, mais une fois il a marché sur la gueule d’un ailier.
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Stéphane Neil
Toujours en forme, il jouait encore il y a quelques années, à Lagny. Et, chose rare pour un pilier, il a couru un marathon !
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Cédric Petey
Encore un première ligne qui devient chevelu ! Comme tout talonneur qui se respecte, il a ouvert une pizzéria après sa carrière…
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Tony Rosell
Vice-président de Pontault-Combault en Fédérale 2, il a gagné là-bas son surnom de « Pony ».

Deuxièmes lignes :

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Christophe Bancarel
Notre policier motorisé s’est également mis au vélo. Sans doute pour le côté esthétique du port du casque !
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Alain Bussman
Pas de nouvelles depuis cette époque. Il est probablement retourné à Pantin. Il est capable d’avoir pris tellement de routes différentes...
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Patrice Depeyrolles
Lui aussi fait partie des joueurs n’ayant pas donné de nouvelles depuis cette époque. Peut-être du côté des supportrices… ?
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Fabrice Dumontier
Il est installateur de chaudières à Nîmes et Montpellier.
C’est aussi facile que de vendre des clims en Finlande…
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Stéphane Froment
On ne comprend pas bien son métier. Il se dit informaticien, mais est très souvent en voyage à l’étranger. Vu la photo il doit être trafiquant de drogue.
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Marian Motoc
Son fils a pris le relais en deuxième ligne, mais en TOP 14 ! Et lui, il a créé un business entre la France et la Roumanie.
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Franck Perron
Joueur historique du club, à la fusion avec Meaux, il a pris la route de Val d’Europe, avec pas mal de potes latignaciens.
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Fabien Vanhonaker
Chef d’entreprise dans la construction, il a laissé une trace au club, mais aussi et surtout dans ces slips de matchs, selon sa réputation d’hypnotiseur-flatuleur.
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Lionel Vandenbossche
Autre historique, il a entraîné les juniors et rejoué, pour remonter le club de 4e série… mais cette fois sans sa deuxième couille !

Troisièmes lignes :

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Alex Bernardet
Toujours en Seine-et-Marne, le beau gosse du pack commence lui aussi une inversion capillaire. On ne peut pas être et avoir été…
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Laurent Blond
Espèce très rare de dinosaure, qui a deux particularités : il reste toujours fidèle à son club, et son pelage disparait à mesure que son ventre se gonfle…
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Rémi Bonnard
Glandeur au soleil de Toulouse.
Il a quand même réalisé un bel exploit : vivre 4 ans à Londres sans réussir à apprendre l’anglais ! Je cite un gersois trilingue : « Ça ne rentre pas ! »
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Eric Bonno
Pas de nouvelles depuis 2000. Il a été aperçu sur d’autres terrains par des témoins qui l’ont reconnu à cette phrase : « Non je n’étais pas hors-jeu. »
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Gheorghe Dinu
Il était aussi notre coach lors de l’année 2000. Notre international roumain est resté en Ile de France. Il a connu une dernière sélection, mais dans Hôtel Transylvania.
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Cyril Ducrot
La première des Twin Tower, partie en septembre 2001. Travaille encore à la SNCF. Il a fait croire à son frère qu’il jouait devant car il était plus costaud que lui. Joue au Touch Rugby, une idée de son frère.
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Bertrand Olanier
Il est loin le temps de la « Fire-team », où ça dégainait sec. Le Bébert s’est posé et a pris du galon à la SNCF, mais gare au réveil de la bête.
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Ludovic Orjubin
Rentré à Saint-Nazaire après une halte du côté de Charenton. Il est à la fois agent SNCF, marin d’eau anisée et sosie officiel de Gérard Depardieu.
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Cyrille Zmuda
Il enseigne toujours la technologie, mais du côté de Grenoble. Il doit avoir un peu moins de cheveux que sur cette photo qui n’est pas très récente.

Demis :

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Maxime By
Il n’a pas changé. Il n’était pas le meilleur plaqueur à l’époque, mais aujourd’hui il enchaine les cartouches (de clopes) et les cartons (de pinard).
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Bruno Castagnet
Encore un cheminot qui a fait un passage à Charenton puis qui est retourné sur le bassin d’Arcachon. Vu sa photo, il cultive de la ganja et milite pour l’amour et la paix…
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Sébastien Enkirche
Le tchétchène de l’équipe. Depuis la fin de la guerre dans son pays, il trempe dans le trafic de vodka. Ne surtout rien dire à Léonid…
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Christian Hostert
Il joue toujours ! En Auvergne, en série régionale, dans un club dont il est aussi président ! Lui aussi a fini un marathon. C’était il y a déjà… plus de 20 kg !
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Sylvain Martinez
Rédacteur en chef du journal. A son retour dans les montagnes alpines, les longs poils gris des ours polaires ont subitement poussé… et la graisse animale également.
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David Rosell
Sans doute le futur président de la Catalogne libre et indépendante, il a fait partie de la bande de Val d’Europe après la fusion.

Trois quarts :

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Mathieu Bazile
Après une reconversion ratée comme professeur « d’apérobic », il a émigré en Tunisie, pour fabriquer des biclous… auprès de sa blonde.
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Laurent Beauquis
Il avait déjà le mental d’un pilard, il en a maintenant aussi la coiffure ! Il joue encore en vétéran près de Lyon, non loin de ses montagnes.
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Olivier Brouillard
Notre trublion est architecte à Paris. Il n’a retenu qu’une seule chose de tout ce que Jacques Petey lui a répété sans cesse : « Ce qui fait la différence, c’est la moustache ! »
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Eric Dabadie
Toujours en région parisienne, et toujours pas perdu l’accent gersois. Il est poinçonneur à la SNCF, et aussi contrebandier en foie gras et divers bocaux gascons.
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Laurent Daublon
Le Pyrénéen vit en famille à Bordeaux et bosse aux RH de la SNCF. Il a troqué sa Golf Gti contre un vélo électrique, pour éviter les pannes d’essence !
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Lionel Dessagne
Arrivé de Rodez, il est resté dans la région, où il a créé une société de production qui s’appelle : Pinescope ! Tout une promesse…
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Yann Ducrot
L’autre Twin Tower qui travaille aussi à la SNCF. Il a fait croire à son frère qu’il jouait ¾ car il était plus futé que lui. S’est mis au Touch Rugby, mais évidemment, c’est une idée de son frère…
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Luc Fayolle
Encore un perdu de vue. Il est reparti jouer à Givors, puis il a disparu des radars. Sans doute dans le cinéma, bien aidé par son frère Benoit Poelvoorde ..
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Julien Gracia
Toujours affuté comme une lame, le biterrois est rentré dans le Languedoc. Il n’a jamais été retrouvé par la Guardia Civil. Il ne parle toujours pas espagnol…
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Xavier Klikas
Toujours dans la région, il est commercial dans l’industrie aéronautique, et aussi moniteur de plongée sous-marine, à ses heures perdues.
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Cyrille Le Balch
Il est à Compiègne et a fini par jouer devant, avant de devenir coach comme papa. Il est lui aussi victime de cette terrible inversion capillaire qui sévit de plus en plus chez les quadragénaires.
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Sébastien Loste
C’était le président de l’équipe de Lagnymation.
C’était aussi notre Jean Claude Dusse, et pas uniquement pour sa maladresse sous les chandelles.
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Didier May
Il est retourné dans son Jura, pour gérer ses actions dans l’entreprise de pastis local, le Pontarlier, dont nous avons tous contribué à l’entrée en bourse.
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Ahmed Tarazit
Toujours proche du club. Il a fait partie du voyage des cadets de l’AS Lagny en Afrique-du-Sud. Lui non plus, on ne le croit pas quand il dit qu’il jouait ¾.
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Cédric Tisserand
Le Titi de Paris joue encore, à plus de 40 ans, à Poussan, à côté de Montpellier, car il voulait être plus près de son modèle, qui lui a toujours inspiré ses grandes enjambées : le flamand rose camarguais.
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Frédéric Zmuda
Infranchissable en défense, il ne s’est fait enrhumer qu’une fois, c’était pour une séance de placages, à poil, début décembre, pour les photos du calendrier.

Entraîneurs :

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Serge Lardy
Petit Serge a continué à entraîner et à tisser des liens amicaux partout où il est passé. De Saint Gilles de la Réunion à Montargis…
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Jean Pierre Le Balch
Malgré un petit souci de santé, il garde la forme, et s’occupe de la grande galerie d’art qu’il a constitué, à force d’entraîner des peintres !
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Jacques Petey
C’était notre source de motivation principale pour la montée. Pas pour le côté sportif, mais pour pouvoir lui raser la moustache… Et maintenant c’est le bouc !
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Frederic Salles
Il avait fait une saison comme joueur et une comme entraîneur. Lui c’est la tête qu’on devait lui raser. Depuis, pas de nouvelles.

Voyage aux Canaries

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En cette mi-juin 2000, la météo est encore capricieuse sur la Seine-et-Marne, et l’été tarde à arriver.
Mais il est un endroit où la chaleur commence à monter, c’est le bar de l’aéroport d’Orly. Le groupe sénior de l’AS Lagny vient d’apprendre que son vol pour Lanzarote est retardé. Pas d’ hésitation possible, tournée générale.

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Inutile de préciser l’ambiance dans l’avion… L’édition spéciale du Lagny du Rugby est distribuée, avec le règlement du voyage. Seule ombre au tableau : le stock de mignonnettes prévu par la compagnie était bien trop léger pour cette troupe d’assoiffés.
Après une escale à Madrid, l’avion pose enfin ses roues sur le tarmac venté de ce volcan immergé au milieu de l’océan atlantique. Direction le club La Santa, que les Ducrot nous ont dégotté sur Internet. « C’est génial, c’est un concept idéal pour les groupes de sportifs, il y a même le quinze d’Angleterre qui est venu l’an dernier ! ». Nous sommes donc pressés de voir çà… Un hôtel habitué aux groupes de rugbymen, on va pouvoir se lâcher…

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En effet, ce complexe hôtelier est bien spécialisé dans le séjour sportif, mais pas tout à fait comme on l’imaginait. Certes, le lieu donne sur la plage, il est certes très joli, avec une superbe piscine paysagée et un bar extérieur un peu étroit, mais il est surtout équipé de méga structures pour de la préparation physique de haut niveau : terrain de foot, de basket, de hand, stade d’athlétisme, piscine olympique et gigantesques salles de fitness et de musculation.

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Et les clients sont affutés comme des Opinels, et alternent entre les nombreux appareils de cardio, et les cours incessants de step au bord de la piscine, au son démesuré de la techno ! On nous explique très rapidement qu’ici, on prépare l’Ironman de Lanzarote et que la boisson en vigueur, c’est l’eau fraiche !
Les Ducrot se cachent…
En même temps, ce sont les seuls qui se sont occupés d’organiser le voyage, alors plutôt que de les pendre haut et court, on décide « qu’on va leur montrer, à ces espagnols, ce que c’est que des sportifs de haut-niveau ! » Une fois les chambres attribuées, Tony est nommé capitaine de l’hygiène de vie, et nous le retrouvons sur un tabouret de bar, en pleine série de flexion d’avant-bras et de levée de coude. Il vide le distributeur de cacahuètes dans sa bouche. Les serveurs hallucinent un peu, et nous indiquent rapidement le lieu où nous allons passer notre séjour, la boite de nuit. Dudu pose quelques questions en espagnol, mais sans succès. Déjà qu’en français on ne le comprend pas, alors là… Bébert, s’adresse à une employée, mais avec la moitié du paquet de chips dans la bouche… elle sourit…

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Le restaurant ne nous fait pas une forte impression, mais il nous permet d’éponger un peu. La nuit venue, les chemises sont de sortie ! Les bouteilles de Téquila et de Vodka au bar du night-club finissent de désaltérer le groupe, et en milieu de nuit, nous perdons notre capitaine…
La sortie de boite fût très mouvementée. Autour de la piscine calme, certains rechignent à aller se coucher … Un premier plouf ne tarde pas à arriver. Suivi d’une énorme bombe de Rémi qui raisonne dans tout le complexe. Les serveurs arrivent et tentent de nous calmer. « No problemo » rétorque Fabien. Les espagnols sont rassurés. Mais c’était mal nous connaître. Babach et Kiki grimpent sur le plongeoir, et c’est le bordel total. Tout le monde est dans l’eau, habillés, au milieu des transats en plastique qui flottent !

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Nous faisons connaissance avec la Guardia Civil. Ce ne sera pas la seule fois. Le jour commence à se lever, et je revois encore ce flic espagnol courant après Jean-Pierre qui saute sur un pied, car il n’a pas pu remettre sa prothèse !

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Cette fois c’est la bonne, tout le monde au lit. Enfin presque. Ma Couille et Kikirch croisent Mamat et Sylvain dans un couloir. « Vous venez, on a un cigare ? Ne bougez pas, je vais chercher ma bouteille de Whisky ». Et voilà les 4 de retour à la piscine…
Il est 8 h du matin, et nos acolytes ricanent comme de vrais gamins. Tout à coup, un client de l’hôtel arrive et se plante au bord de l’eau. Puis un second, puis une dizaine. Une musique démarre… C’est le réveil musculaire ! Nos quatre mousquetaires s’invitent dans la partie, le verre et le cigare à la main… c’est l’apérobic !

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Le reste du séjour sera de même augure, et le décalage avec les autres touristes présents ne fera que s’accentuer. La troupe alternera les activités nautiques, le beach-volley et la bronzette, avec les apéros dans les chambres et les soirées au club.

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Julien négociera avec la Guardia Civil pour éviter d’aller au poste. Une affaire de doigt… Gheorghe appréciera les cocktails que Max lui préparera, Seb Loste et Fred Zmuda choperont…………
un beau coup de soleil, et tous garderont de nombreuses anecdotes qu’il serait bien trop long de relater ici !
Au retour, lors de l’escale à Barcelone, une cérémonie officielle récompensera les plus turbulents, qui se verront remettre à chacun un magnifique trophée, très envié au festival de Cannes… la palme d’or.

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Ainsi s’achèvera cette saison épique, dans un siècle nouveau, juste un an avant que le club décide de fusionner avec son voisin meldois. Tiens tiens… Met le doigt ?
S.M.

Déconfinement

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En ces temps d’inquiétude sanitaire, et après une longue période de confinement, certains ont bien besoin de prendre l’air. Il est encore difficile de se projeter sur les mois à venir, et de savoir comment cette situation va évoluer. Sous réserve d’une amélioration, il serait quand même fort agréable de se retrouver, 20 ans après nos exploits, autour du stade mythique de Lagny, pour partager ensemble un moment chaleureux.
Avec l’aval du club, nous prévoyons donc une journée sous le signe des retrouvailles, des « Rois de la montée ». Elle aura probablement lieu un week-end de septembre 2020. Nous vous donnerons tous les détails prochainement, mais dans un premier temps, nous avons besoin de répertorier les coordonnées de tout le monde, et de savoir si chacun voudrait y participer.
Pour cela, merci de m’envoyer vos adresses mails et/ou numéros de tel sur martinezsylvain hotmail.com. Si vous avez le contact de quelqu’un de « porté disparu », faites-le passer.
Il est évident que chacun a ses contraintes, et que la tension liée à ce put… de virus peut freiner certaines ardeurs, mais il serait quand même sympa que tout le monde fasse un petit effort, pour pousser tous ensemble une dernière fois, et emmener le ballon derrière la ligne…
On compte sur vous…

Une autre époque

C’était le 8 juin 1997… je m’en souviens comme si c’était hier… il y a 23 ans… En général lorsque l’on joue encore au rugby en juin c’est plutôt bon signe, « il se pourrait bien que l’on vive quelque chose d’exceptionnel, voire d’historique ».
A l’époque on s’en foutait un peu de l’historique. La bière était à 3.50 frs au bistrot, le paquet de clopes était à 9.40 frs et l’essence à 5.50 frs le litre. C’était une autre époque.
Nous les joueurs, d’un dimanche à l’autre, on ne savait pas contre qui on allait jouer, et on s’en foutait, le principal c’est qu’il y ait des gonzes en face de nous sur le pré… une autre époque…
Les soirs d’entraînement, l’objectif c’était de mettre l’équipe première sur le cul, pas de cadeau, pas de quartier. On ne voulait pas forcement leur place, on voulait juste les mettre sur le cul ! C’est vrai qu’à l’époque on était une belle bande de fracassés… une autre époque.
En ce temps-là ça courrait beaucoup moins qu’aujourd’hui. A niveau égal, la technique individuelle de l’époque était beaucoup plus rudimentaire, en revanche ça poussait fort en mêlée et l’objectif n’était pas forcement de faire vivre le ballon, mais plutôt de faire mourir l’adversaire… une autre époque.
La réserve ou la B (là aussi ça dépend de l’époque) était en finale du championnat de France, ce n’est pas rien dans une petite ville de Seine-et-Marne qui a toujours eu un intérêt prononcé pour son club de rugby…

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1995-96 - Réserve (vice-champion IdF)
Match aller contre Vincennes le 13-10-96.
De gauche à droite, debout : Didier BERNARDET (père d’Alex), Stéphane BESANA, Azzedine MERABTI, Jesus MARIA-MORENO, Philippe MASTROLLILO (Mastro), Patrick AUGER, Alex BERNARDET, Julien LEROUX, Fabien VANHONACKER, Franck PERRON, Laurent ZIMMERMANN, J.-Claude CARRÉ.
Accroupis : Gilbert BRIANT (Bécaud), Olivier BROUILLARD (à confirmer), Renaud VERDIERE, Xavier KLIKAS, Xavier DOMERGUE, Christian LAURENT, Philippe REY, Christian HOSTERT (Grisou), Ahmed TARAZIT, Frédéric GAGNON, Remy SAUTIVET, David ROSELL.

Le déplacement à Chatillon-sur-Chalaronne s’est fait sans stress, on n’avait pas oublié les licences…
Je me souviens d’ailleurs que le capitaine de Leucate était venu dans notre vestiaire pour contrôler nos licences. Nous étions à la queue leu leu, et un par un, nous passions devant lui afin qu’il puisse comparer notre visage à la photo de la licence… une autre époque…
Le match n’a pas été notre plus beau de la saison, nous devions certainement être un peu impressionnés par l’enjeu. Nous avions tenu la première mi-temps, mais l’adversaire du jour était plus fort et nous avons fini par lâcher en deuxième… Mais les SOUVENIRS de cette aventure humaine restent gravés à jamais dans ma mémoire, et j’avoue qu’il y a eu un avant, et un après ce 8 juin 1997.
J’ai appris dernièrement que la réserve de Lagny avait failli renouveler cet exploit, et qu’il n’avait pas fallu grand-chose pour qu’ils y arrivent … ça fait plaisir de savoir que les traditions restent et sont respectées. Les époques passent mais l’amour du damier reste… et c’est ça l’essentiel…
Sylvain voulait que je lui écrive un truc sur les 20 ans du dernier match de montée, qui parlerait de la B… mais nous en réserve, on n’en a rien à foutre de ce que peut nous dire un mec de la première… on le met sur le cul et pis c’est tout !
Grisou.

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1996-97 - Réserve (Finaliste Chpt de France)
Le 8 juin 1997 à Châtillon-sur-Chalaronne contre Leucate ; de gauche à droite :
Debout : Philippe CLAVE, Stéphane RODULFO, Jacques PETEY, Bertrand OLANIER, Sébastien ENKIRCHE, Philippe JACQUES (Balou), Philippe MASTROLLILO (Mastro), Julien LEROUX, Frédéric GAGNON, Christian HOSTERT (Grisou) (le bout de tête qui dépasse...), Laurent ZIMMERMANN, Fabien VAN HONECKER, Frédéric ZMUDA, Eliane PETEY (au fond en bleu)
Accroupis : Xavier DOMERGUE, David ROSELL, Christian LAURENT, Ahmed TARAZIT, Alex BERNARDET, Frédéric BY, Stéphane BESANNA, Cyril ZMUDA

Les 3e mi-temps

Plutôt que des grandes phrases, mieux valent de belles images….


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