Club Sportif - Rugby (« La Marne » - 7 octobre 1944)
Ce bulletin s’adressait aux joueurs et supporters du C.S. Meaux (ndlr).
Club Sportif
Rugby. - La commission du C.S.M. s’excuse auprès du public qui s’était rendu dimanche dernier au stade de la route de Trilport pour assister à un match contre l’équipe de Lagny. Cette dernière, dans l’impossibilité de se déplacer, a déclaré forfait.
Dimanche prochain 8, un match est en conclusion. Nous prions le public de vouloir bien consulter les affiches. Rendez-vous des joueurs au stade à 14h.30.
Club Sportif - Rugby (« La Marne » - 21 octobre 1944)
Ce bulletin s’adressait aux joueurs et supporters du C.S. Meaux (ndlr).
Club Sportif
Rugby. - Dimanche dernier, malgré le mauvais temps, notre équipe a joué contre Lagny sur notre terrain. Quelques spectateurs ont tenu à assister à la première rencontre de notre quinze local. Ajoutons que le temps ne s’y prêtant pas, le ballon glissant, ce ne fut qu’une bataille d’avants, et nos trois-quarts ne purent pas aérer le jeu. Malgré cela le score fut nul, 3 à 3. L’équipe de Lagny, qui a bonne allure, doit certainement mieux faire. Nous aurons sûrement le plaisir de la rencontrer lorsque notre quinze sera plus entraîné.
Dimanche prochain nous devons recevoir l’U.S. Massif Central ou Cadets de Gascogne. Nous attendons confirmation. Le public sera renseigné par les affiches.
Rendez-vous des joueurs à 14h.30, au stade. Coup d’envoi à 15 heures.
L’équipe de football de Lagny (« La Liberté » - 29 décembre 1944)
LES SPORTS DANS LA RÉGION
L’équipe de football de Lagny
Composition de l’équipe :
En haut : de gauche à droite : MM. Chestier et Paint (commission), Socquet, Piochocki L., Dematons J., Piochocki C., Bernardin, Dubi (capitaine), Fougerouse (commission). - En bas, à genoux : Bassigny, Paint, Mallinger, Benjamin, Sergent P.
En regardant cette jeune équipe je ne puis m’empêcher de songer à l’autre, l’ancienne, la vieille, celle qui existait il y a près d’un demi-siècle, au moment de la fondation de l’U.S.L.
C’était la curieuse époque où il ne fallait compter que sur soi, les membres honoraires étaient rares, les membres bienfaiteurs encore plus, la caisse était vide du 1er janvier au 31 décembre ; seuls comptaient les efforts individuels - ils étaient même indispensables car le « comité » comptait la presque totalité des sociétaires.
En effet l’U.S.L. ne groupait guère qu’une dizaine de membres, se réunissant aussi souvent que possible, chez l’ami Bernard à l’hôtel-café-restaurant du Pont de Fer.
Tout comme les musiciens d’un cirque de province, nos jeunes sportifs faisaient un potin de tous les diables et se mettaient à toutes les sauces, pour bien démontrer la vitalité de leur squelettique société.
Si ma mémoire est bonne, parmi les fondateurs se trouvaient : Davoine, qui devint, il me semble, conseiller municipal et adjoint de Lagny ; Gagnère, dont la brillante conduite en 1914 lui valut ses galons de capitaine ; Biebyck, disparu de la circulation ; Lecerre, blessé à la guerre au début 1914, qui dut abandonner le Crédit Lyonnais pour entrer dans la police spéciale ; Valade, un marcheur et un coureur infatigable, que Lagny possède encore en ses murs ; Montloup, coureur coriace, accrocheur en diable ; Fillion, un pilier de première ordre dans les mêlées, dont l’embonpoint qui l’avait fait baptiser amicalement « la pomme », n’enlevait rien à la rapidité de sa course, il fonçait en effet vers le but comme un lapin ; à noter qu’il est le seul je crois, parmi les anciens à être toujours sur la brèche ; c’est le type même du fidèle sociétaire ; Heudion, le vieux de la société, chef de file des excursions cyclistes, puis un peu plus tard, Jordan et Conard champion cycliste de Seine-et-Marne des 100 kilomètres et enfin votre serviteur qui brillait quelque peu sur 100 mètres, en s’entraînant le soir vers les 9-10 heures sur le dos d’âne du pont de fer, et qu’un léger 30 mètres rend maintenant poussif... le temps a fait son oeuvre !
A cette même époque, et je m’en voudrais de ne pas le citer, Lagny possédait deux brillants gymnastes : l’étincelant professeur Lamorlette et Miramont, un costaud.
Depuis l’U.S.L. a fait son chemin, elle groupe de nombreux équipiers, animés eux aussi d’une belle ardeur et d’un remarquable esprit d’équipe.
A tous ces joueurs je souhaite de beaux succès, que j’enregistrerai avec le plaisir d’un père qui se réjouit de la réussite de ses enfants. - B.A.
Jeux sportifs (« La Liberté » - n°21 - 23 mars 1945)
Jeux sportifs
Au grand désespoir des habitués de la belote, du jacquet et du poker, il n’est question dans les lignes suivantes que d’un vrai jeu sportif, nécessitant une dépense physique.
Lorsqu’on réfléchit bien, on s’aperçoit en effet que le jeu occupe une place importante dans la vie courante de l’individu.
Examinons par exemple un jeune enfant : ses premiers gestes, ses premières préoccupations sont voués au jeu, adolescent, il jouera encore et cherchera à compliquer ses amusements, devenu adulte, il pourra se consacrer aux grands jeux sportifs.
Voyons quelles sont les joies et les bienfaits qui découleront de ces jeux.
Ils mettront en action tout l’organisme, ils délasseront, recréeront l’esprit, et en chassant les ennuis ils dissiperont la mauvaise humeur, développeront l’esprit d’initiative, de décision, utiliseront et orienteront l’instinct combattif.
Situons maintenant le jeu dans les sports collectifs, nous verrons qu’il fortifie la camaraderie, la solidarité et surtout l’esprit d’équipe.
Voilà ce que peuvent apporter les jeux comme le rugby, le foot-ball, le basket-ball, le handball, le water-polo, le hockey, etc.. En passant je me permettrai de mettre en honneur l’admirable sport de combat collectif qu’est le rugby, si éducateur et si viril, lorsqu’il est pratiqué, comme il doit l’être, par des athlètes bien élevés.
Concluons en affirmant que les jeux accroissent les qualités physiques et morales de l’être humain.
R. M. (Roger Massoutre)