La labellisation est un outil permettant de valoriser les clubs selon leur niveau d’engagement et de performance dans l’accueil des jeunes joueurs. Il existe trois niveaux de labellisation. La commission EDR de la LIFR accompagne les clubs franciliens pour monter leurs dossiers, qui sont ensuite soumis à la FFR. Cette année, l’école de rugby de de l’AS Lagny est évaluée pour obtenir son statut 1 étoile, qu’elle devrait normalement valider sans accroc. Le club met tout en place pour accueillir les jeunes joueurs du mieux possible, indépendamment du niveau et de la condition de ces derniers. Entretien avec Véronique Di Salvatore, responsable EDR depuis deux ans.
Pouvez-vous nous présenter votre école de rugby ?
L’école de rugby de l’As Lagny est constituée d’une équipe de bénévoles et d’éducateurs toujours volontaires pour faire progresser nos jeunes rugbymen, mais aussi pour mettre en place des activités et des animations extra-rugby. Notre équipe se compose également de quelques services civiques, et nous accueillons prochainement un apprenti « CAMPUS 2023 » issu de notre école de rugby. Notre EDR compte un peu plus d’une centaine d’enfants, en allant des Baby’s (Baby Rugby – moins de 6 ans) aux minimes (moins de 14 ans).
Nous avons créé la section Baby’s en Septembre dernier. Elle ne comptait au départ que 3 enfants, et aujourd’hui nous avons 10 petits choux tous les samedis matin. Les demoiselles sont également présentes et assidues, et les parents n’hésitent pas à participer avec leurs petits protégés…
Comment faites-vous face aux difficultés actuelles ?
Nos entrainements de semaine avaient lieu le mardi et le jeudi soir, puis le couvre-feu est arrivé. Alors avec les quelques éducateurs disponibles en semaine, nous organisons des entraînements le mercredi après-midi de 15h45 à 17h. Les parents et enfants sont ravis.
Malgré toutes ces contraintes, nous parvenons à organiser en extérieur le goûter d’après entraînement, dans le respect des règles sanitaires. Il y a eu les crêpes, la venue du père Noël, les chocolats de Pâques. On fait en sorte que les enfants ne soient pas privés des moments privilégiés que l’on retrouve à l’école de Rugby.
Que pensez-vous des critères de labellisation ?
Les critères de labellisation sont pour nous déjà bien ancrés dans l’esprit de l’équipe encadrante. Chaque jour, nous essayons d’améliorer l’accueil, la bienveillance et la formation de chacun.
Lorsque les parents veulent inscrire leurs enfants, je suppose qu’ils privilégient les éducateurs diplômés et une école structurée, c’est forcément plus rassurant et gage de qualité.
Je regrette seulement le côté administratif qui nous prend énormément de temps. En tant que bénévoles, nous avons un emploi et une famille à côté de notre passion.
Est-ce important pour l’EDR de l’AS Lagny de valider le statut d’école de rugby labellisée ?
Depuis plusieurs années, on fournit des efforts conséquents pour avoir cette labellisation, et cela doit perdurer. L’image de notre EDR doit continuer d’être positive, à travers la structuration, l’accueil des enfants, l’accueil des parents et le travail fourni sur le terrain pour alimenter nos équipes jeunes et l’Equipe première.
De nos jours, c’est de plus en plus compliqué de fidéliser les jeunes, qui aiment bien s’essayer à de nouveaux sports. Mais on doit être sur la bonne voie, car on a remarqué avec les éducateurs que beaucoup reviennent après quelques années. Avec encore plus d’envie.
Le travail effectué dans le cadre de la labellisation, et notamment l’accompagnement de la Commission EDR de la LIFR, vous ont-ils permis de mieux vous structurer ?
Grâce au Président de la commission EDR Bruno Chetouane et au CTC de notre bassin Maximilliano Cocetta, on bénéficie d’un accompagnement réconfortant. Ils m’ont permis à chaque instant d’avancer, et de ne pas rester sur des questions sans réponse, tant du point de vue administratif que sportif.
Améliorer quelques ateliers, motiver les jeunes lors de visites sur le stade, aider à l’élaboration du dossier de labellisation… Toutes ces actions ont été pour nous d’une aide précieuse.
Avez-vous pour objectif futur d’obtenir une labellisation deux étoiles ? Sur quels aspects devriez-vous « progresser » pour y parvenir ?
On a plusieurs axes d’amélioration pour y parvenir, et on travaille actuellement sur un projet en particulier, assez ambitieux : Sur les deux ans qui viennent, nous souhaitons mettre en place une convention avec l’Education Nationale pour valoriser le rugby dans les écoles. Nous avons un éducateur professeur des écoles qui est bien motivé à faire avancer le sujet. Nous travaillons actuellement à l’écriture de la convention. Cela demande de la concertation et du temps.
Un dernier mot pour finir ?
Je veux également souligner que dans notre école, nous acceptons tous les enfants. Depuis quelques années, nous accueillons parfois des enfants en situation de handicap. Pour moi, le partage et l’acceptation de la différence font la grandeur de notre école de rugby. Le vivre ensemble est le maître-mot.
Nous espérons également que cette satanée pandémie nous laisse tranquille, pour renouer avec le partage entre équipes de différents clubs, avec les tournois et les voyages, qui forgent de vrais souvenirs à nos jeunes et moins jeunes.
Ce sport que nous aimons tous est une belle tranche de vie à partager et donne de vraies valeurs pour faire grandir nos jeunes.